jeudi 23 octobre 2008

Théatre du 18 ème siècle

Au XVIIIe siècle, l'influence des grands dramaturges du siècle de Louis XIV persiste sur la scène de la Comédie-Française mais des renouvellements apparaissent avec les tragédies de Voltaire (1694-1778) qui introduit des sujets modernes en gardant la structure classique et l'alexandrin (Zaïre, Mahomet) et qui obtient de grands succès. Néanmoins la censure est toujours active comme en témoignent, sous Louis XVI encore, les difficultés de Beaumarchais pour son Mariage de Figaro.

La libération des mœurs de la Régence apporte un autre renouvellement du théâtre avec le retour, dès 1716, des Comédiens italiens chassés par Louis XIV et le début d'une très grande vogue du spectacle théâtral : on se presse pour admirer des acteurs réputés (Lélio, Flaminia, Silvia...) et rire des lazzis et du dynamisme des personnages issus de la commedia dell'arte comme Arlequin, Colombine ou Pantalon. C'est dans cette lignée que trouve place Marivaux (1688-1763) et ses comédies qui associent la finesse de l'analyse du sentiment amoureux et la subtilité verbale du marivaudage aux problèmes de société en exploitant le thème emblématique du couple maître-valet. Les Fausses Confidences, Le Jeu de l'amour et du hasard ou L'Île des esclaves constituent quelques-unes de ses œuvres majeures.

Lesage (1668-1747) a lui aussi marqué la comédie de mœurs avec son Turcaret (1709), mais l'autre grand auteur de comédies du siècle est Beaumarchais (1732–1799) qui se montre habile dans l'art du dialogue et de l'intrigue, mais aussi dans la satire sociale et politique à travers le personnage de Figaro, valet débrouillard qui conteste le pouvoir de son maître et qu'on retrouve dans deux œuvres majeures : Le Barbier de Séville (1775) et Le Mariage de Figaro (1784).

Le théâtre du XVIIIe siècle est marqué aussi par des genres nouveaux, aujourd'hui considérés comme mineurs mais que reprendra et transformera le XIXe siècle, comme la comédie larmoyante et le drame bourgeois qui mettent en avant des situations pathétiques dans le contexte réaliste de situations dramatiques qui touchent des familles bourgeoises. Quelques titres explicites : Le Fils naturel (Diderot, 1757), Le Père de famille (Diderot, 1758), Le Philosophe sans le savoir (Sedaine, 1765), La Brouette du vinaigrier (Mercier, 1775) ou encore La Mère coupable (Beaumarchais, 1792).

Marivaux

Né à Paris le 4 février 1688 — mort à Paris le 12 février 1763

Exemple d’œuvres :

-Les fausses confidences

-L’île des esclaves

-Arlequin poli par l'Amour

-Le Jeu de l'Amour et du Hasard

-La double inconstance

Beaumarchais

Né à Paris le 24 janvier 1732 — mort à Paris le 18 mai 1799

-Préface du Mariage de Figaro

-Le Mariage de Figaro

-Le Barbier de Séville


Sources